L’équipe
Voici nos petites auto-biographies faites avec amour. C’est pas du narcissisme (d’ailleurs, on raconte en quoi on est trois beautiful loosers), c’est pour que vous sachiez d’où on parle.

Amaury millotte
J’ai travaillé 10 ans comme Développeur et Coordinateur de Projets Culturels (rien qu’ça !) en Bourgogne Franche Comté, principalement sur les enjeux d’inégalités sociales qui touchent les quartiers pauvres populaires. Et après toutes ces années aussi passionnantes qu’éprouvantes j’ai dû me rendre à l’évidence :
Dans mon secteur, on comptait bien avoir l’air d’agir contre les injustices sociales, mais le faire pour de vrai, nettement moins ! Pire encore, on capitalisait sur les injustices pour mieux se faire passer pour des rebelles en s’appropriant les esthétiques des luttes et en vendant des spectacles qui en parlait, mais sans jamais leur apporter de soutien concret dans la construction d’un rapport de force. Au contraire, la mission pour laquelle on m’employait servait bien d’avantage à lutter très activement contre tous les sentiments de colère et d’injustice générés par ces inégalités…et ainsi mieux maintenir la paix sociale pour les puissant.e.s !
En 2019 j’ai décidé de quitter tout ça pour aller partout en France aux côtés de collectifs et de personnes souhaitant agir contre les injustices sociales, le capitalisme et sa culture (pour de vrai cette fois!). Aujourd’hui avec La Frontale je travaille notamment à aider à identifier les processus d’aliénation et à s’en défaire en mettant en œuvre des démarches d’éducation populaire qui permettent de reprendre du pouvoir sur nos manières de nous organiser, de relationner, de lutter et de construire les changements sociaux respectueux de nos écosystèmes.

Valentine Martial-mandeix
J’ai grandi à la campagne en famille d’accueil et je suis sensible à la faune et la flore, aux vivant.e.s en général. Mon militantisme a donc débuté par les enjeux écolos et de classes sociales.
Plus tard, affaire Weinstein, arrivée de MeToo en France, je me sens concerné.e. Je ressens une colère mobilisatrice et je rejoins les milieux militants féministes et anti-sexistes. La lutte continue depuis, et je m’oriente plus particulièrement auprès des milieux « culturels ». Ayant fréquenté et joué dans des scènes musicales diverses depuis mes 18 ans, j’ai pu voir à l’oeuvre les comportements de boys club de la « petite bourgeoisie culturelle » et aussi des « Darmanin du punk ».
J’ai également rejoint les adelphes dans les luttes LGBTQIA+ en me sentant légitime, grâce à la communauté, de m’approprier enfin mon identité queer.
Récemment, j’ai quitté un emploi dans le socioculturel dans un centre social auprès d’un Conseil citoyen en quartier dit prioritaire. Je travaillais également des axes de Développement du Pouvoir d’Agir (empouvoirement).
En d’autres termes, j’étais une soupape à la colère des gens et je faisais de la diversion (entendez, occuper les gens du quartier pour qu’ils n’aillent pas embêter les décideurs et les puissants). Puis j’avais moi-même très peu de pouvoir mes actions, et j’ai aussi subi du harcèlement car perçu.e comme « trop militant.e ».
Aujourd’hui, je suis heureux.se de me sentir aligné.e avec mes valeurs. Je suis fier.e de contribuer à mon échelle à des manières de faire commun autrement qu’à travers l’imaginaire capitaliste, et en luttant pour que nous puissions vivre dans des mondes enviables pour toustes !

Gaëtan Guyet Le-lann
Longtemps militant semi-professionnel, c’est à dire à temps plein mais pas payé, dans les mouvements climat, Loi Travail, squats, Gilets Jaunes, vivant de petits boulots, de débrouille et de solidarité (et d’une maman qui m’a toujours soutenu, merci mam’), je finis par trouver en 2020 un travail dans un tiers-lieux aux accents militants. Je pensais concilier soutien aux luttes, et compte en banque avec un solde positif. Hélas ! Je me retrouve à reproduire l’ordre néo-libéral. 4 ans plus tard, je raconte cette désillusion dans une conférence gesticulée et je rejoins Amaury et Valentine pour créer La Frontale, dans l’intention de partager la science de mes échecs passés. Looser de tous les pays, unissons nous !
Notre histoire
Au début, il y avait Amo tout seul. Il aimera pas qu’on le présente comme ça, mais c’est un fait. Amaury roulait sa bosse solo depuis 2019, propageant sa formation PMC et sa conf’ gesticulée comme la bonne parole, accompagnant celleux qui le voulaient bien dans les chemins de l’auto-organisation contre le capitalisme et sa culture.
Un burn-out plus tard en 2022, il rencontre ses deux premiers disciples (il va teeeeellement détester passer pour le maître ! mais nous on s’en fout, on sait que c’est pour de rire) : Valou et Gagou, qui travaillent encore respectivement dans un centre social et un tiers-lieu, mais qui ont déjà flairé l’entube. Iels se chauffent, imaginent enfin un espace où iels pourront faire de la vraie éduc pop (mais d’ailleurs Jamie-le-vendu, c’est quoi la vraie éduc pop ? Tiens mon petit Fred, jette donc un coup d’oeil sur ce site d’Adeline de Lepinay qui rappelle les bases), et Amo se dit qu’il va arrêter de burn-outer tout seul, parce qu’à plusieurs c’est plus savoureux.
En 2024, les deux larrons sautent à pied joint dans le grand bain de la précarité. 18 mois d’indemnité chômage top-chrono pour devenir de super-entreprenaires auto-exploité.e.s (mais en SCOP !) ! Gaëtan commence par faire sa conf’ gesticulée et emménage à Périgueux, et Valou démarre direct les cogitations avec Amo pour poser les bases de notre collectif, dont son lumineux blase : La Frontale.
Et en 2025, c’est le vrai début de l’aventure ! Les trois compères réalisent les premiers accompagnements et formations au nom de la Frontale. Le succès est au rendez vous. Emmanuel Macron demande à se faire former pour abolir l’Etat et donner le pouvoir au peuple, le PS nous commande un accompagnement pour être de gauche, et le MEDEF veut qu’on l’aide à transformer le CAC40 en bourse à bisous.
Non.
Mais on a le droit de rêver, et surtout de rigoler. Allez, on espère qu’on sera toujours là dans quelques années à se marrer et à soutenir les gens qui luttent, et puis qu’après on n’aura plus besoin de nous parce qu’on aura installé le salaire à vie, réparé les crimes du colonialisme et comblé le fossé des genres.
Nos copaines
Julia DA POZZO BONGGI – AKA pépita
Après plus de dix très riches années à évoluer professionnellement et bénévolement au sein d’association culturelles et de l’éducation populaire, j’en ai eu marre… Trop de blabla et pas assez d’action, la politique politicienne et ses injonctions déconnectées du terrain, devoir faire preuve d’adaptation et de polyvalence à toute épreuve…
J’ai donc décidé de m’extirper de l’organisation et de l’ingénierie pour me consacrer au soutien de projets associatifs, collectifs, culturels, artistiques, sociaux, déjà existants et portées pas des personnes formidables !
Aujourd’hui, je travaille en indépendante et aide La Frontale à s’occuper de la com’ et de l’administratif !

Coop’Alpha
Coop’Alpha est une Coopérative d’activité et d’emploi (CAE). Il s’agit d’une coopérative d’entreprenaires réuni.e.s sous statuts SCOP SA, qui sont collectivement propriétaires et décisionnaires de leur outil de production, tout en gardant leur indépendance d’activité ! Elle réunit aujourd’hui plus de 120 coopérataires et une soixantaine d’associé.e.s d’énormément de métiers et savoirs différents qui s’organisent ponctuellement ou dans la durée pour s’entraider. La Frontale est une enseigne collective de cette coopérative.
Si vous voulez en savoir plus, jetez y un oeil !

Conférences-gesticulées.net
Conférences-gesticulées.net, c’est le site internet de référence des conf’ gesticulées, avec plusieurs centaines de conf’ référencées, mais aussi des formations « Monte ta conf », des gestivals, et bien d’autres choses.
Mais c’est aussi l’association des gesticulant-es, qui nous met en réseau, organise le Rassemblement Informel et Faussement Formel de nous autres. Bref, allez-y !
